
Depuis plus de 20 ans, Lysiane Barberis place l’humain au cœur de la négociation immobilière notariale. Négociatrice dans l’office de Vergèze, elle nous partage son expérience d’un métier en mouvement, entre écoute des clients, évolution des pratiques et adaptation aux nouveaux outils.
Je suis entrée à l’étude de Maître Plantier en novembre 2002, cela fait donc 23 ans que j’y suis ! Avant cela, j’ai travaillé deux ans en agence immobilière. Puis j’ai eu envie de rejoindre une étude : c’était un univers plus complet, avec une approche différente du client et des dossiers. Depuis, je fais de la négociation à l’étude… et je ne me verrais pas ailleurs.
On fait beaucoup de lien entre les clients et les notaires. J’ai mes clients très régulièrement au téléphone, parfois toutes les semaines. Ce contact humain, c’est vraiment le cœur du métier. On représente aussi l’étude à leurs yeux, et on les accompagne souvent bien au-delà de la simple transaction — dans leurs démarches, leurs questionnements, parfois même leurs doutes
Avant, les clients faisaient une offre puis achetaient, tout simplement. Aujourd’hui, ils comparent davantage, font plusieurs offres, prennent le temps de réfléchir. Et depuis quelque temps, le marché est clairement plus calme. On sent une prudence liée au contexte économique.
Mais on arrive toujours à s’adapter, notamment grâce au lien fort qu’on garde avec les notaires et les clercs. Les successions restent notre base de travail : c’est important que ces biens continuent à être traités à l’étude.
Oui, énormément. On utilise de plus en plus les outils digitaux, et même un peu d’intelligence artificielle. Il m’arrive de l’utiliser pour m’aider à rédiger certains courriers ou faire des analyses : c’est un vrai gain de temps.
Quand j’ai commencé la négociation, on n’était que deux études à en faire dans le secteur. J’ai vite rejoint GIN Grand Sud, qui reste un appui essentiel. C’est d’ailleurs via le groupement qu’on est passés à Noty, pour uniformiser nos pratiques. Et je ne regrette pas du tout : c’est un logiciel simple, fluide et agréable à utiliser. Je l’utilise principalement pour l’entrée des biens et les affiches vitrines. C’est facile à prendre en main, les fiches biens sont claires et bien construites, il y a tout ce qu’il faut visuellement.
J’ai en moyenne une vingtaine de mandats en portefeuille, et je réalise à peu près autant de ventes par an. Mais tout dépend des dossiers : une grosse transaction peut parfois en compenser plusieurs petites.
Je collabore aussi régulièrement avec d’autres études, notamment grâce au GIN. Quand une étude dispose d’un service de négo, on partage 50/50 ; sinon 70/30. L’idée, c’est d’entretenir un vrai esprit de collaboration, pas de concurrence.
J’ai une belle vitrine dans la cour de l’étude — les clients passent souvent devant, c’est un bon point de contact. Et puis, on essaie de sensibiliser les clercs et les jeunes notaires à la négociation : c’est une nouvelle génération plus ouverte à cette dimension commerciale, et c’est très positif.
Oui, avec le logiciel d’estimation Notestim. C’est un outil intéressant, surtout pour tout ce qui est visuel : la présentation, les photos, les données sur l’environnement (écoles, commerces, loisirs) apportent une vraie valeur ajoutée. Les clients apprécient le rendu, c’est clair, professionnel et complet.
Je passe une bonne heure chez le client, puis entre 1h30 et 3h pour finaliser l’estimation. En 2025, j’en ai réalisé 25 : la moitié facturées, l’autre dans le cadre de mandats de vente. Je les facture 340 € TTC, sauf si je prends le bien en exclusivité. C’est un vrai travail d’analyse, qui mérite d’être reconnu.
C’est un métier de lien, avant tout. De lien avec les clients, avec les notaires, avec les confrères. On doit s’adapter aux nouveaux outils, aux évolutions du marché, mais sans jamais perdre ce qui fait notre valeur : la relation humaine.
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