
L’intelligence artificielle (IA) générative occupe désormais une place essentielle dans la pratique juridique, offrant aux professionnels des gains de productivité considérables. Mais cet outil ne révèle tout son potentiel que si ses usages, ses limites et surtout ses risques sont pleinement maîtrisés.
L’une des limites majeures de l’IA réside dans ses hallucinations et ses biais. Une IA générative n’est pas une source fiable d’information : elle produit du texte plausible, mais pas toujours exact, et peut aller jusqu’à inventer des faits, des articles de loi ou encore des jurisprudences.
À titre d’exemple, dans l’affaire Mata v. Avianca, Inc., un avocat américain a cité dans ses écritures plusieurs décisions… entièrement fictives, générées par une IA grand public. Cette affaire, largement médiatisée, rappelle de manière saisissante l’impératif de vérifier systématiquement toute information produite par une IA avant de l’utiliser dans un cadre juridique, ce qui implique notamment de relire attentivement les contenus générés et de confronter chaque résultat à des sources officielles et fiables.
Un modèle d’IA ne reproduit jamais deux fois exactement le même texte. Sa logique statisticienne implique la génération d’un résultat unique à chaque requête, même lorsque la demande est formulée à l’identique. Cette absence de « stabilité documentaire » constitue un enjeu majeur dans le domaine juridique, où l’on travaille traditionnellement avec des modèles-types, des formulations standardisées et une reproductibilité parfaite des documents (contrats, statuts, procès-verbaux, etc.). Contrairement à un modèle juridique, l’IA générative réinterprète, reformule et peut même modifier le fond d’un document sans même que l’utilisateur ne s’en aperçoive.
Cette variabilité impose aux juristes une vigilance accrue : chaque production doit être contrôlée ligne par ligne et, le cas échéant, corrigée ou complétée pour garantir la rigueur et la sécurité juridique attendues dans la rédaction d’actes.
L’autre risque majeur concerne la confidentialité et la réutilisation des données. En effet, toute requête adressée à une IA générative, y compris les informations ajoutées pour en préciser le contexte, peut potentiellement être utilisée pour l’entraînement du modèle. L’opacité qui entoure ces traitements expose l’utilisateur à un risque significatif de violation du secret professionnel.
Les utilisateurs doivent donc faire preuve d’une vigilance accrue dans la formulation de leurs requêtes : ne transmettre aucune donnée identifiante, limiter strictement les informations communiquées au nécessaire, et veiller en toutes circonstances au respect de la protection des données personnelles comme du secret professionnel.
À noter que, dans certains cas, la pseudonymisation des données identifiantes au moyen d’éléments génériques peut être envisagée comme une solution.
Pour limiter les risques, il est recommandé de recourir à des solutions d’IA dont la gestion des données est documentée, transparente et strictement encadrée. Certains outils offrent des garanties contractuelles essentielles, notamment :
C’est notamment le cas de Brain, l’IA développée par SEPTEO, qui se distingue par un haut niveau d’exigence en matière de sécurité et de transparence. La solution garantit la non-réutilisation des données, un environnement de traitement entièrement conforme au RGPD, et assure ainsi aux professionnels du droit une utilisation maîtrisée et sécurisée de l’intelligence artificielle.
Le recours à de tels systèmes constitue une mesure de prudence essentielle pour les juristes souhaitant limiter les risques de fuite ou d’exploitation secondaire de données sensibles.
Face à ces risques, la responsabilité et la déontologie des praticiens du droit demeurent centrales. L’IA n’est pas un moteur de recherche et encore moins un expert juridique. Elle ne possède ni compréhension profonde des textes ni bon sens. Le professionnel du droit doit rester le garant du raisonnement et de la vérification.
L’IA ne remplace pas les juristes; elle en amplifie la performance, pourvu qu’ils en gardent la maîtrise. La formation à l’usage de ces outils, le développement de compétences en « prompting» et une éthique irréprochable sont les clés d’un usage performant et sécurisé de l’intelligence artificiel au service du droit.
Sécurisez vos pratiques avec Brain, l’IA développée par SEPTEO.
